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Jack Larsen & The Phlegmatic Ugly Ponies
18 mars 2011

Un apprêté pour un conte rendu

Yep!
Comment va depuis le temps?
Ici ca jerke plutôt bien (mieux). Mais je suis pas mal occupé, et j'ai pas trop le temps de te pondre un post intelligent et/ou drôle. Pas trop envie non plus d'évoquer la (mauvaise) marche du monde, parceque c'est déjà trop fait ailleurs. Alors t'as droit à un texte écrit à la va-vite cette semaine... Un texte vaguement pessimiste encore une fois, désolé.

Parceque tout va trop vite, comme une descente trop rapide.

Et la chanson en entier

 

Le conte débute dans un magasin de fringues prétendument sur mesure.

Un type entre par inadvertance sans trop savoir où il a foutu les pieds. Les vendeuses ont le sourire engageant d’un rocking-chair sous un auvent par une pluie d’été. Il déambule comme une âme en peine à travers les mannequins et les pompes à côté desquelles il ne fait pas bon être. Il repousse comme il peut les avances des vendeuses, mais fini par céder devant tant d’insistance. D’accord, il va essayer un modèle. Ca lui va comme un gant, paraît-il. Alors d’accord, il part avec, il y a quelques retouches à faire mais trois fois rien, c’est l’affaire de quelques jours. Le type sort du magasin avec la nette impression de s’être fait enfler, ce costume est trop vaste pour lui, il le sait, il le sent. Mais tant pis, il s’en accommodera.

Au bout de quelques années, après avoir porté et reporté ce costume, il a effectivement fini par s’y faire. Il en rajoute même, il dresse le buste, roule les mécaniques et ses premières clopes. Il se donne un genre de mauvais garçon, les rues n’ont qu’à bien se tenir.  Al Capone en herbe, il a la sensation que le monde est à ses pieds. En vérité, sous ses guiboles, il n’y a que le bitume et bords de trottoirs qui lui jouent de mauvais tours. Et sur ses frêles épaules, son veston est encore trop large.

Le type a encore porté son costume un paquet de temps. Jusqu’à se rendre compte qu’en plus d’être élimé et délavé, il avait tendance à devenir flasque. Résolument, il n’aurait pas dû acheter ce costard. Mais pour s’en rendre compte, il est désormais trop tard. Fini le ravi de la crèche, il a vécu quelques épisodes revêches. Les gens qu’il côtoie le prennent pour un type amer, il est juste en manque de repères. Perdu dans ce costume taillé trop grand pour lui.

En réalité, ce n’est qu’une question vestimentaire, il ne sait plus trop quoi faire. Changer de costume est impossible, il sait qu’il n’en a pas les moyens. Le type va faire de son mieux, et tâcher de prendre assez d’ampleur pour être à l’aise dans son costume. Comme tous ceux qu’il croise, et dont il voit bien qu’ils nagent dans leurs fringues.

En fin de compte, il évolue dans un monde qui fait une taille de trop.

A tantôt, je tâche de revenir assez vite avec des choses à dire.

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