Lisboa
Y'a des jours comme ca où t'as rien envie d'écrire.
Rien à dire, même pas la verve pour ne rien dire mais le faire pas trop mal. Et pourtant l'écriture te manque. Celle qui sort instinctivement, celle que tu corriges mais à peine avant de la livrer en pâture à ton propre jugement. Et que parfois tu oses "publier". Cette écriture-là te manque, et pourtant elle ne revient pas, comme si elle avait déserté. Esseulé, tu attends, tu tentes d'aligner quelques mots, espérant le retour de la bien-aimée écriture viscérale, sans savoir si elle a juste pris le large un moment ou disparu à jamais.
Et puis tu tombe sur une douceur musicale. Une perle solitaire, seule production visble d'une groupe inconnu.
[Monomanie musicale en cours d'extinction]
[Retour à l'eclectisme tant défendu]
Comme c'est trop lourd à garder pour toi, tu la partage comme on pleure sa solitude, presque faute de mieux, pour éviter de sombrer seul dans les abîmes de la mélancolie. Comme un spleen délicat, mise à nu d'une douceur ténue, sentiment agréable autant que frustrant.
En attendant de retrouver l'envie d'écrire.
Et si c'était doucement en train de revenir?