C'était le grand luxe (interior)
Yep!
On est vendredi, t'aurais dû avoir droit à la chanson pourrie que j'aime bien quand même du week-end.
Mais je viens d'apprendre une mauvaise nouvelle. Lux Interior est mort mercredi. Alors toi, t'es inculte jeune, tu sais peut-être pas qui c'est. Demande à une spécialiste, elle t'expliquera te dira d'aller te faire mettre (Rock'n'roll is fucking you).
Lux Interior, c'était le chanteur des Cramps.
Les Cramps, c'est pas juste le titre d'une chanson d'un groupe de merdeux pour jouvencelles acnéiques, c'est un peu l'essence même du psychobilly. D'accord, les vrais fondateurs du psycho, c'est les Meteors, mais les Cramps, c'est la voix complètement folle de Lux Interior, son jeu de scène, mêlé au son psychédélique des guitares de Poison Ivy.
Issus de la scène punk au milieu des années 70, ils ont toujours été à contre-courant des étiquettes qu'on a voulu leur coller. Un groupe de fous au premier sens du terme, auquel la maxime Sex, Drug and Rock'n'roll s'accorde parfaitement. Un côté glam'rock à la New York Dolls, une inspiration démente, une consommation escessive de tout ce qui est produit de pire, et toujours la voix de Lux Interior, une création du Malin, un son venu d'outre-tombe, avec des possibilités inégalées (si ce n'est par Jon Spencer du Blues Exlosion sur certains titres).
Pour faire court, c'est un peu une légende qui vient de partir, un groupe fondamental dans ma discothèque qui vient de perdre son âme, et j'ai le coeur serré, ça doit être une Cramps.
Du coup, pas de chanson pourrie aujourd'hui, mais leur meilleur-de, Off the bones: