Un instantané d'intensité
Yep!
Aujourd'hui, un billet avec de l'analyse de comptoir photos.
On continue sur le coup de coeur du billet précédent, la donzelle au vélo.
Je suis tombé par hasard sérendipité sur cette autre photo de la gisquette, sur laquelle elle est moins à son avantage à première vue. (et hop, j'utilise un mot compliqué, et je passe pour un gars cultivé et pas pour un vicelard de base)(bien joué callahan)
Ce qui s'en dégage, quand les mauvaises langues la taxeront d'avoir l'air benêt du sportif en fin d'effort, j'y vois surtout un relâchement total, un abandon à soi-même, où la nécessité de reprendre souffle prime sur celle de paraître. Un instant de retrouvaille avec son propre corps, après l'avoir poussé dans ses retranchements.
Et puis la ressemblance avec cette photo que j'aime beaucoup d'un type que j'admire pas mal m'a paru évidente.
Il y a dans cette image toute la spontanéité de l'instant. L'effort a été rude, la route longue, peut-être même dangereuse, et les corps ont souffert. Fausto Coppi a le visage marqué de ceux qui ont vécu l'intensité. Il enlève son casque dans un geste sans apprêt avant sans doute de prendre la pose du vainqueur.
Il y a dans ces deux clichés toute l'humilité du cycliste après la course. L'expression "Les forçats de la route" prend ici tout son sens.
Si ca t'intéresse, dans la même idée de cyclistes marqués par l'effort, tu as le superbe travail de Tim Kölln.
Eh oui, encore un billet un peu creux et capillo-tracté. Qui ressemble à une hagiographie de l'effort physique alors qu'en vrai, je suis sportif comme un playmobil grippé.
A tantôt.