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Jack Larsen & The Phlegmatic Ugly Ponies
6 octobre 2008

Les mariés étaient Honneur

Yep!
aujourd'hui, lectorat, c'est John Malko qui s'y colle:
1 parceque j'ai la flemme
2 parcequ'il a gagné un post gratuit au quizz cinoche
3 parceque je t'ai promis un compte-rendu de mariage
4 parcequ'il est mieux placé que moi pour le faire
5 parcequ'il le fait mieux que je n'aurais pu espérer le faire


Eloge de l’Union

Les fidèles lecteurs de Jack – et il y en a – attendent depuis longtemps ma contribution à son grand chantier de réflexions et de justifications appelé « blog ». Bon, moi je ne suis pas un fan de ce concept du « tout étaler sous le nez des autres », mais comme j’ai gagné le droit de faire un post (voir concours n°4, juillet 2008), je ne vais pas me dégonfler et je vais faire honneur à celui sans qui rien ne serait possible. En outre, j’ai enfin trouvé quelque chose d’intéressant à raconter (j’aurai pu parler des JO, de la baisse du pouvoir d’achat, de l’audience de Laurence Ferrari…), donc je vais en profiter pendant que tout ça est encore bien frais dans ma tête.

Tout d’abord, ambiance.

Si les lecteurs attentifs que vous êtes l’ont bien compris, il y a eu un mariage ces derniers temps où Jack était convié. Inutile de préciser qu’en sa qualité de grand ami du couple, Jack, arborant une chemise rouge du plus bel effet, tiré à quatre épingles, et sentant aussi bon qu’une boutique Nocibé, occupait une place d’honneur à la table des mariés. Mais n’allons pas trop vite.

Samedi 20 septembre 2008, Givry, Bourgogne.

Les vendangeurs parcourent les vignes et se cassent le dos pour notre bonheur à tous. Le soleil brille, les oiseaux chantent, l’air sent bon, bref, tout est parfait, comme si les mariés avaient tout prévu jusque dans la météo (ont-ils envoyé des missiles pour chasser les nuages, mystère). Jack se sent bien, il n’a ni trop chaud ni trop froid, n’a pas faim, a un peu le ventre noué, ce qu’il ne comprend pas bien d’ailleurs.

L’église nous est épargnée, n’en déplaise à certains. Pour Jack, ce n’est pas un problème, il n’a jamais su s’asseoir correctement sur un banc, et ne peut s’empêcher de pouffer en entendant l’échange des consentements. L’union sera donc purement civile, et l’ambiance à la mairie est plutôt bonne, les invités s’entassent dans le fond de la salle, tout le monde veut avoir son petit carré de vision de l’événement. Jack, en sa qualité de photographe, investit le devant de la scène, en courbant ses genoux pour donner plus d’ampleur à ses gestes. Et ça marche, les gens s’écartent lorsqu’il veut prendre les mariés en photo. Sacré Jack.

La sortie est triomphale, les mariés sont aspergés de confettis divers. Jack shoote tout avec son appareil, il joue des coudes et l’emporte. Les jeunes mariés affichent un large sourire qui en dit plus long que n’importe quelle parole. La mariée est splendide, robe bleue satinée aux reflets brillants, maquillage discret, chignon impeccable. Le marié n’est pas mal non plus.

La cohorte se dirige derrière la mairie pour une séance photo improvisée. Bien entendu, Jack est aux premières loges et réussit tous ses clichés. Puis, direction les voitures pour un cortège légèrement manqué (problème de synchronisation des parkings) mais qu’importe, à ce stade de la journée, les invités en ont déjà pris plein la vue, les larmes ont coulé pour certain(e)s, et la confirmation de cette pensée qui effleura sans doute quelques esprits encore circonspects : « C’est là que je dois être en ce moment même ». Les autres ne se posaient plus la question depuis longtemps.

Lorsque nous arrivons à la salle, une équipe de serveuses nous attendaient les verres à la main. Cocktails, Clairette de Die, Crémant de Bourgogne… Tout y passe, et notamment, dans le gosier de Jack qui boit comme si c’était sa dernière fois. Qui déguste plutôt, car Jack ne sera pas ivre ce soir, il doit assurer. Et il assurera.

Le vin d’honneur se déroule calmement, les mariés vont et viennent pour saluer les invités qu’ils n’ont plus vu depuis longtemps. Jack et ses potes se complimentent sur leurs tenues respectives, « On devrait toujours s’habiller comme ça » entends-je dire… Tout le monde se trouve beau, tout le monde se trouve au bon endroit, tout le monde constate avec une légère surprise que le mariage n’est pas si ringard, même au 21ème siècle. Les mariés reçoivent une flopé de félicitations, une flopé de fleurs et de cadeaux également. Jack y va de son don personnel, bien évidemment ; Jack est généreux, trop généreux.

The Warlocks, « Angels in Heaven, Angels in Hell »

Au bout de quelque temps, les mariés font passer les invités dans la grande salle pour le repas. Ceux-ci découvrent les couleurs, rouge et blanc, la décoration artisanale mais pertinente, les tables rondes et l’immense piste de danse... Jack se sent une nouvelle fois au mieux, avec sa belle chemise rouge (qu’il finira par enlever d’ailleurs) qui colle parfaitement aux couleurs de la fête. Après un bref mot d’accueil des mariés tétanisés par le stress (le seul moment stressant de la soirée pour eux visiblement), le repas commence dans l’allégresse décomplexée, de personnes simplement et sincèrement heureuses d’être ici.

La fête bat son plein, et les gens dansent alors que le bal n’a pas été officiellement ouvert. L’impatience des danseurs témoigne de leur satisfaction. Jack tourne le dos à la piste, mais converse avidement avec ses camarades de tablée, ses potes (à leur actif, la plus grosse consommation de bouteilles, toutes tables confondues).

Enfin, le père de la mariée, selon la tradition, tend le bras de la belle à son gendre, et l’ouverture du bal se fait sur ce slow saturé qui change des valses traditionnelles. L’effet est réussi, et il me semble bien que Jack se lance lui aussi sur la piste avec une demoiselle…

Les animations étaient particulièrement réussies. Un petit de film de 7 minutes est diffusé sur l’histoire du couple et rencontre un grand succès. Montage rythmé, images d’archives, émotion, humour… Saluons le beau travail de ce jeune réalisateur qui signe sous la patte de « Buse Prod ». Après « Qui veut gagner des gratons ? », les jeunes mariés ont l’honneur d’assister à un sketch familial leur mettant la pression quant à un futur agrandissement de leur nouvelle famille. Chansons, musiciens, danses… Les animations joyeuses se bousculent, et Jack y va de la sienne, en compagnie de ses amis, « Pirouettes Galipettes » séduit autant qu’il amuse les convives. Les jeunes mariés sont aux anges.

Puis, la piste de danse est envahie jusqu’à la fin de la soirée, le repas copieux mais délicieux parfaitement ingéré ne déstabilise aucunement les valseurs, twisteurs, et autres rockeurs…

Quelques notes retentissent – The Clash, donc – et Jack se fend de sa danse caractéristique mélangeant savamment tectonique, strip-tease et un truc-que-lui-seul-sait-faire-aussi-bien. Un cercle se forme autour de lui, les gens tapent en rythme dans leurs mains, et Jack est au centre de l’attention, chose qu’il déteste habituellement, mais pas ce soir. Non, pas ce soir, car ce soir, se sentir bien est un euphémisme, chacun oublie ses névroses personnelles pour se consacrer à ce que le genre humain fait de mieux : le festoiement. Jack danse à en perdre haleine, il enlève sa chemise rouge qu’il jette au visage de la mariée en ébullition, est encouragé à aller plus loin, mais se ravise, pudiquement… Jack maîtrise et fait honneur à son statut d’ami proche.

Avec quelques jours de recul, je ne compte plus les grands moments passés lors de cette journée mémorable. Pour moi, évidemment, en tant que marié, la réussite de cet événement me sauta aux yeux instinctivement, mais pas seulement. Le bonheur lu sur les yeux de tous nos invités, de nos familles et de nos amis, en disait beaucoup plus long que n’importe quel discours. Parfois, les mots ne sont pas assez forts pour relater l’émotion et la force des sentiments mélangés. L’union d’un couple partagée avec tous rend l’humanité meilleure, et aux sceptiques qui déclarent ne pas aimer les mariages, je dirai simplement que c’est dans ces moments là qu’on se sent vivre, qu’on se sent respirer. C’est pour ces moments là que l’on existe.

John Malko


Merci mon pote pour ce post qui fait chaud à la France. Merci à vous deux pour ce moment, pour tous les autres passés et à venir en votre compagnie. Merci, merci, merci.

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